Le corLe cor
©Le cor
Présentation du

cor

Voici quelques informations importantes à savoir sur les instruments que vous découvrez dans le cadre de l’exposition des Journées Européennes des Métiers d’Art.

Le cor

Instrument à vent, famille des cuivres

 

Un peu d’histoire

Évolution de l’instrument

Le cor est aujourd’hui indissociable de l’orchestre symphonique moderne, pourtant cela n’a pas toujours été le cas. À l’origine, celui-ci, comme la trompe de chasse, d’ailleurs souvent confondu jusqu’au XVIIe siècle, est un instrument lié à la chasse et aux champs de bataille comme le témoigne la chanson de Roland (XIe siècle).

Au XVIIe et XVIIIe siècle, le cor subit des modifications importantes qui lui permettent d’intégrer les orchestres, puis devenir un instrument soliste. En effet, à la fin du XVIIe siècle, un facteur de Nuremberg, Friedrich Steinmetz, parvient à réduire les dimensions de l’instrument en l’enroulant deux fois et demie sur lui-même afin d’apporter une aisance aux musiciens. Par la suite, les cornistes commencent également à le tenir autrement, vers le bas, ce qui leur permet d’obstruer le pavillon de diverses façons avec la main afin d’élever ou d’abaisser le son d’un demi-ton.

Au début du XIXe siècle, le corniste,Heinrich Stölzel et l’hautboïste Friedrich Blühmeldotent le cor de piston, facilitant l’emploi de toute la gamme chromatique. Celui-ci est alors appelé cor d’harmonie. Il offre aujourd’hui une grande diversité de timbres extrêmement doux ou, au contraire, puissamment héroïques.

Particularité

Son nom vient des cornes avec lesquelles furent conçues les premières formes des cors. En allemand comme en anglais, le cor est appelé horn (de même que la corne animale).

Son

Le corniste produit les notes de la gamme par vibration des lèvres sur l’embouchure. Sa main gauche active les clés rotatives et les pistons pour changer la hauteur du son. La main droite est placée dans le pavillon pour soutenir l’instrument et pour corriger la justesse des sons. L’instrumentiste peut être aussi amené à utiliser une sourdine pour atténuer les sons.

La tessiture du cor s’étend sur trois octaves et demi.

Ecoutez le son du cor 

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Voisin dans l’orchestre des …

Percussions, violon, trompettes, clarinettes

Tenue de l’instrument

Le cor peut être joué assis ou debout. La main gauche tient la branche principale au niveau de l’enroulement principal, et, le cas échéant, actionne les pistons. La main droite, elle, se loge dans le pavillon. Elle sert principalement à tenir l’instrument. Dans tous les cas, le rôle de la main gauche est de tenir l’instrument face à la bouche, sans écraser l’embouchure sur les lèvres. L’effort est donc plus vertical qu’horizontal.

Facture

Le cor est réalisé en cuivre comme l’indique le nom de la famille à laquelle il est rattaché.

Le cor, mode d’emploi – Orchestre de Paris
Le cor, mode d’emploi – Orchestre de Paris
[Figures de Notes] Le cor, mode d’emploi

Quelques compositeurs

Le cor d’harmonie est capable tout à la fois d’accompagner les plus subtils solos instrumentaux ou vocaux ou d’assumer des parties de solistes.

Dès la fin du XVIIIe siècle, de nombreux concertos sont composés pour lui comme le Concerto en ré majeur H VIId.3 de Joseph Haydn (1762) ou le Premier Concerto, en ré majeur, K 412 de Mozart en 1782.

Le cor d’harmonie s’intègre également rapidement à la musique de chambre avec par exemple Septuor pour vents et cordes, en mi bémol majeur, opus 20 de Beethoven (1800).

De nombreux compositeurs du XXe siècle ont écrit pour cet instrument, sous l’impulsion notamment du grand corniste britannique Dennis Brain (1921-1957) tel que Benjamin Britten avec le Canticle III « Still falls the Rain » de (1955).

Benjamin Britten - Canticle III « Still falls the Rain » (1955)
Benjamin Britten - Canticle III « Still falls the Rain » (1955)
Canticle III, Still Falls the Rain
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